Entendu ce matin à la radio, repris sur le net et ailleurs, l’histoire de la petite Charlotte est dramatique a plus d’un égard (lire ici par exemple.
Née avec 3 mois d’avance, elle n’a pas quitté la couveuse depuis sa naissance il y a 11 mois. Je ne pense sincèrement pas qu’être nourrie par sonde et respirer via une trachéotomie soit des conditions humaines de vie pour qui que ce soit. J’étais révoltée d’entendre ce matin des défenseurs de ce que j’appelle de l’acharnement thérapeutique dire que « toute vie est bonne à sauver ».
Non.
Non, définitivement, toute vie n’est pas bonne à sauver. La médecine a aujourd’hui les moyens de faire des miracles (je suis assez bien placée pour en parler), mais de là à se prendre pour Dieu il y a un fossé qu’il ne faut pas franchir. Des prématurés, il en naît tous les jours, et c’est merveilleux de pouvoir se dire qu’aujourd’hui il est possible de les sauver, dans de bonnes conditions, et de leur offrir cette chance de vivre. Mais tout n’est pas envisageable dans le domaine.
Quelle peut-être, après un tel drame, la vie des parents ? Un bébé né avec une telle avance n’est pas naturellement viable, mais même avec les avancées technologiques actuelles, il n’est pas possible de lui rendre la vie vivable (si j’ose m’exprimer ainsi).
Peut-être dans 20 ans, 50 ans ou jamais cela sera possible. En attendant, soyons modestes. Et humains.